“Moi j’m’en fous, je triche”, une association ludique et sérieuse à la fois

LYON 1er

« Moi j’m’en fous, je triche », une association ludique et sérieuse à la fois

Avec le slogan original « débit de jeux, boisson de société », le 8 de la rue Leynaud ouvre ses portes sur un monde étonnant. Tout commence en 2003, dans un petit local de la rue Sergent-Blandan où quatre passionnés réunissent de fervents amateurs de jeux de société.
Victimes de leur succès avec 2 500 adhérents quelques années plus tard, « La Triche » aménage en 2007 rue Leynaud dans un espace plus grand, convivial avec buvette et mezzanine. Matthieu, l’actuel président, raconte : « Nous ne proposons pas de jeux classiques, ne venez pas ici pour trouver ce que tout le monde possède. Nous mettons un point d’honneur à faire découvrir des jeux de bonne qualité et inédits ». Alors, y aurait-il une vraie culture du jeu de société ? « Oui, sans nul doute, au même titre que la littérature ou le cinéma. Il évolue avec ses auteurs, ses mouvances, mais notre mission première reste de le faire connaître. »
Des créateurs de jeux viennent pour présenter et dédicacer leurs nouveautés auprès des adhérents. « Il faut savoir que trois grandes écoles dominent cet univers : l’allemande, basée sur la mécanique du jeu, l’américaine, plus axée sur le thème et la française pioche le meilleur des deux autres… d’où son dynamisme », commente Matthieu. La deuxième mission de ce bel endroit demeure le lien social que le jeu suscite. « On peut venir seul, en groupe, en famille que l’on soit âgé de six à… et de toutes les couches sociales, même si nous avons plus d’étudiants et de jeunes actifs », admet-il.
Le jeu à la fois culturel et fédérateur attire, à « La Triche », plus de 3 700 adhérents. Quarante bénévoles se relaient au fil des jours (même le dimanche) et sont chargés des permanences pour l’accueil, de la buvette et du conseil auprès des adhérents pour trouver le bon jeu, car l’association en propose 950, de cartes ou de plateau (se jouant sur une surface).
« La Triche » aide d’autres associations à se mettre en place, « nous en parrainons aussi car nous avons une vraie expertise dans ce domaine ». Rendez-vous réguliers et animations émaillent l’année. Et le côté provocateur du nom n’incite pas les joueurs à tricher car du respect des règles, naît le plaisir commun du jeu : il fallait le souligner ! > Site : debitdejeux.fr

Florence Fabre

Article paru le 9 mars 2011 dans Le Progrès.

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